Géographe

A propos de Fabien Guillot

Géographe à l’Université de Caen Normandie, membre du laboratoire IDEES Caen UMR CNRS 6266.

Ma démarche théorico-empirique éprouvée au cours de ces années, sur des terrains de recherche frontaliers, souvent complexes et difficiles, s’appuie sur des méthodes qualitatives (observations, entretiens, questionnaires) et quantitatives (traitements statistiques) et sur l’usage de différents outils (photographie, cartographie, SIG…) dans le cadre d’une démarche à la fois multiscalaire et pluridisciplinaire.

Enquête par observation
75%
Enquête par questionnaire
70%
Enquête par entretien
75%
Cartographie / SIG
70%
Traitement et analyse de données
75%
Web développement
65%

devenir géographe

Parcours

Étudiant en Géographie à l’Université de Caen Normandie à partir de 1995, c’est en 2009 que je soutiens ma thèse de doctorat (non financé !). Après deux années de contrat post-doctorat, j’ai obtenu un poste de Maitre de Conférences en Géographie en septembre 2011 à l’université de Caen Normandie.

J’y exerce depuis mes activités d’enseignement et de recherche au sein du département de géographie et d’aménagement et au sein du laboratoire UMR CNRS 6266 IDEES-Caen.

De doctorant à enseignant-chercheur en géographie sociale et politique.

Dans le cadre de ma thèse soutenue en 2009 et, plus largement de mes recherches qui se sont poursuivies depuis dans le champ de la géographie sociale qui s’intéresse aux dimensions spatiales et temporelles des sociétés, l’un des objectifs est de chercher à comprendre et décrypter les mécanismes et processus qui (re)produisent les inégalités sociales dans le cadre des rapports sociaux. Cela peut se faire par exemple en s’intéressant aux espaces produits des sociétés, ceux qu’elles s’approprient, se disputent sous une forme plus ou moins conflictuelle. Ce faisant, se matérialisent les processus et pratiques de dominations, les rapports de forces, formalisant des asymétries prenant la forme combinée ou non de l’inégalité ou de la différence.

Mes recherches en géographie sociale et politique se sont enrichies et complétées à  partir  de mon recrutement en 2011 en tant que Maitre de Conférences à l’université de Caen Normandie, au sein du laboratoire UMR CNRS 6266 IDEES tout d’abord et à partir de 2014  où s’est établie une collaboration avec des chercheurs en santé publique de l’équipe ANTICIPE (INSERM U1086)
Ce long travail d’articulation s’est peu à peu construit et affirmé autour de la dimension
spatiale  des  inégalités  sociales,  tel  que  j’avais  pu  le  développer  dans  mes  travaux  sur  les asymétries  frontalières,  les  pratiques  sociales  et  les  rapports  sociaux,  mais  aussi  sur  les questions d’accessibilités sociales à certains espaces, biens ou équipements. C’est ce dernier développement à partir des problématiques de santé et d’inégalités sociales qui m’a permis de formaliser tout cela, de le matérialiser, ouvrant de fait, un nouveau chantier de recherche dans le domaine des inégalités sociales en santé.
Ainsi,  sans  abandonner  mon  champ  d’investigation  sur  la  dimension  spatiale  des
asymétries (inégalités et différences), j’ai pu développer, à partir de travaux sur l’étude des effets des inégalités dans le domaine de la santé (Cancer, SEP), un lien autour de la question de l’accessibilité (et des asymétries d’accessibilités) pour les populations à des équipements de santé, de dépistage, de soins et de traitements.  

Axes de recherche actuels

Du point de vue de mon activité de recherche et de publication, il y a donc à la fois un  
travail théorique et méthodologique intense visant à la fois à poursuivre le travail initié pendant  la thèse (2009), décliné à partir des relations frontalières. Puis, de prolonger ces réflexions  autour  des  questions  d’instrumentalisation  des  frontières  à  des  fins  de  contrôle  social,  d’appropriation et de filtrage des populations que j’ai restitué dans diverses publications (en  2009, 2011, 2012, 2016). Cela m’a conduit à poursuivre ensuite ce domaine de réflexion en  proposant  que  l’asymétrie  puisse  constituer  un  concept  opératoire  contribuant  à  l’analyse  géopolitique  de  la  mondialisation  capitaliste  et  en  cherchant  à  le  formaliser  dans  plusieurs  publications et communications dans des colloques (2016, 2017, 2018).

A cette première approche, s’ajoute à partir de 2019-2020, tout un travail visant à produire des instruments et méthodologies de mesure de l’inégalité et de l’asymétrie. Mesurer les inégalités d’accessibilité à des services ou ressources s’inscrit de plain pied dans cette démarche qui se formalise autour de la construction avec des collègues de l’INSERM U 1086 Anticipe de l’université de Caen Normandie et du CHU de Caen d’un indice d’accessibilité multiscalaire, SCALE. Ce travail actuellement en cours de déploiement a d’ors et déjà pu donner lieu à quelques communications (2022) publications (2019, 2024).